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Le rôle fondamental des aides-soignantes en maison de retraite

Nos conseils
Publié le 22 octobre 2024

Au-delà des soins : une vigilance de chaque instant

Quand on pense aux aides-soignantes, on imagine parfois seulement l’aide physique : toilette, habillage, aide aux repas. C’est un peu réducteur.  Elles ne sont pas là juste pour donner une douche ou porter un plateau. Non. Elles observent, elles remarquent des choses. Une perte d’appétit soudaine, un regard vide, un silence qui en dit long. Elles savent, avant même le médecin, quand quelque chose ne va pas. 

Les aides-soignantes sont en première ligne pour détecter les signes précoces de dégradation. En effet, la relation de proximité qu’elles développent avec les résidents leur permet de repérer des changements subtils que d'autres ne verraient peut-être pas, ce qui est essentiel pour intervenir rapidement.

Dans les gestes quotidiens, elles maintiennent une forme d’autonomie chez les résidents, si minime soit-elle. Chaque geste qu’elles aident à accomplir, c’est une petite victoire pour préserver un peu de dignité. Le lien avec les résidents, c’est ça. Et puis, il y a ces moments où elles s’assoient, juste un instant, pour écouter une histoire déjà racontée mille fois, mais toujours avec la même attention. Parce que ces moments-là comptent. De nombreux résidents en EHPAD disent se sentir seuls. Qui est là pour eux, alors ? Vous l’aurez deviné.

Des conditions de travail qui demeurent difficiles

On ne va pas se mentir. Ce n’est pas simple d’être aide-soignante. Le manque de personnel est criant. En 2019, 60 % des EHPAD peinent à recruter​ selon la DREES, malgré le développement de solutions alternantives telles que l’intérim médical.Résultat ? Chaque aide-soignante doit s’occuper de bien plus de résidents qu’elle ne le devrait. C’est épuisant. Physiquement et émotionnellement.

La pression psychologique est omniprésente. Le syndrome d'épuisement professionnel touche une grande partie des aides-soignantes, qui doivent jongler entre les besoins physiques et émotionnels des résidents, tout en faisant face à leurs propres limites​. On pourrait en parler des heures : des allers-retours entre les chambres, des corps à déplacer, et cette pression constante d’avoir trop peu de temps. Mais ce qui épuise le plus, c’est l’aspect humain. Voir les résidents vieillir, se dégrader, et finalement partir. Ça marque. Ça use. Et pourtant, elles sont là. 

 La formation et la reconnaissance : des besoins réels

Les carrières de ces professionnelles para-médicaux que sont les aide-soignantes évoluent. Les résidents sont de plus en plus dépendants, leurs maladies plus complexes. Et pourtant, la formation des aides-soignantes ne suit pas toujours. 30 % seulement accèdent à des formations régulières​. C’est peu, vraiment trop peu. Pourtant, face à la progression des pathologies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer (qui touche plus de 900 000 personnes en France), la formation continue est indispensable. Les aides-soignantes doivent pouvoir maîtriser les techniques de prise en charge des résidents atteints de démence, par exemple, pour leur offrir un accompagnement adapté.

Parce que ce n’est pas juste de la technique. Elles doivent apprendre à gérer des maladies comme la démence, à accompagner des familles en détresse, à comprendre des pathologies de plus en plus lourdes. Et si on ne leur donne pas ces outils, comment peuvent-elles continuer à avancer ?

La qualité de vie des résidents dépend des aides-soignantes !

On parle souvent de la qualité de vie des résidents. Mais cette qualité dépend énormément des aides-soignantes. Ce sont elles qui créent cette relation de confiance, qui apportent du réconfort quand tout semble s’effondrer. Elles sont bien plus que des exécutantes. Elles font le lien entre les familles, les médecins, les résidents. Et ça, ça compte. Beaucoup.

Les résidents en fin de vie, par exemple, bénéficient souvent du réconfort apporté par les aides-soignantes, qui sont à leurs côtés dans leurs derniers moments. Or, la qualité de la relation soignant-soigné a un impact direct sur le bien-être des résidents et la gestion de la douleur. Peuve encore, s’il en faut, que le rôle des aides-soignantes en maison de retraite est bien plus important qu’on ne le pense.

L’accompagnement social et la stimulation cognitive : des missions clés

Les aides-soignantes jouent aussi un rôle déterminant dans la stimulation cognitive et le maintien des interactions sociales des résidents. Elles participent à des activités ludiques ou thérapeutiques visant à prévenir le déclin cognitif, comme les ateliers de mémoire ou les exercices de motricité. 

Ces moments d'échanges, souvent discrets, permettent de maintenir des résidents actifs mentalement et d'encourager leur participation à la vie collective. Dans un environnement où l’isolement social est fréquent, la capacité des aides-soignantes à engager les résidents, à créer du lien et à instaurer des moments de convivialité est primordiale. Cela contribue à préserver une qualité de vie essentielle pour les personnes âgées.

Quelles sont les différentes missions d’une aide soignante en EPHAD ?

Pour terminer, le rôle et les missions d’une aide-soignante en maison de retraite sont particulièrement variées. Hormis les soins de base et d’hygiène, l’aide soignante a aussi un rôle majeur dans la prévention des infections et l’aide à l’alimentation. Elle a le devoir de surveiller l'apport alimentaire des résidents, veillant à ce qu'ils mangent suffisamment et signalant toute perte d'appétit ou tout changement dans les habitudes alimentaires aux membres du personnel médical. Comme nous l’avons vu, son rôle ne s’arrête pas là. Ces dernières doivent également assumer un rôle d’écoute et un soutien émotionnel au quotidien avec les résidents. Sa présence constante contribue à diminuer la solitude des personnes âgées dépendantes et à les accompagner dans cette période de vie délicate qu’est le vieillissement.  

Bref, l’aide-soignante doit être capable d’écouter à la fois les besoins médicaux, mais aussi les besoins sociaux et émotionnels des personnes sur lesquelles elle veille.Elle doit savoir encourager l’interaction sociale entre des résidents qui peuvent avoir tendance à s’isoler dans ces lieux de vie pourtant collectifs.

Conclusion : réévaluer l'importance des aides-soignantes

Les aides-soignantes sont bien plus que des simples "mains". Elles incarnent une véritable humanité dans des lieux qui pourraient sinon paraître froids, impersonnels. Leur rôle dépasse largement celui qu’on leur attribue souvent.

Alors, oui, il est temps qu’on prenne soin d’elles. Il est temps de les former, de les reconnaître à leur juste valeur. Parce qu’au fond, sans elles, nos maisons de retraite ne seraient que des bâtiments. Ce sont elles qui apportent la chaleur humaine. Ce sont elles qui font toute la différence !

 

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